
Photo : courtesy of the artist
Ni artiste ni travailleur
L’insécurité économique est bien sûr compensée par le soutien accordé depuis longtemps à la culture par les gouvernements et les philanthropes. Après la Grande Dépression et la Deuxième Guerre mondiale, en effet, les gouvernements des pays occidentaux ont peu à peu amené l’art dans le giron de l’État-providence en mettant en place des politiques culturelles fondées sur l’idée que la culture ne devait pas être sacrifiée aux principes du libre marché. Mais depuis les années 1990, cette idée que la culture doit être protégée des forces du marché a été presque entièrement renversée, et l’on voit des politiques issues de l’industrie créative devenir le fer de lance de l’ouverture de nouveaux marchés1 1 - Voir, par exemple, le discours prononcé devant le Conseil des relations internationales de Montréal le 17 avril 2017 par Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien : « Industries créatives : saisir le potentiel des nouveaux marchés », <bit.ly/2H6LG2r> et <bit.ly/2Lb14gm>. Au sujet des politiques relatives aux industries créatives, voir Marc James Léger, « The Non-Productive Role of the Artist: The Creative Industries in Canada », Third Text, vol. 24, no 5 (septembre 2010), p. 557-570..
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