
Photo : John Tamblyn, permission de l’artiste
La pratique de Joscelyn Gardner se fonde sur l’expérience commune des femmes créoles – noires et blanches – au 18e siècle et au début du 19e dans les plantations des Caraïbes. L’étude de la portraiture de la période coloniale ainsi que de divers documents écrits (carnets de voyage, histoires naturelles, publications abolitionnistes, lettres administratives, registres de plantation) sert d’assise aux recherches de l’artiste. Suivant une approche féministe postcoloniale, Gardner examine les représentations historiques de l’identité créole et récrit la subjectivité de la femme créole. Son œuvre vise à subvertir les stratégies documentaires de cette époque, utilisées pour marginaliser la population créole dans les Caraïbes. Notamment, l’histoire officielle exclut généralement les récits des esclaves abusées sexuellement par les colons. Gardner traite ainsi des omissions (viol, torture…) de l’histoire documentaire coloniale pour faire entendre la voix des femmes qui ont été négligées et oubliées.
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